몽테뉴의 『에세』와 일화의 차용 : 그리스 고전작품의 번역본 활용사례를 중심으로L'emprunt des histoires dans les Essais de Montaigne : usage des traductions en français des auteurs grecs
- Other Titles
- L'emprunt des histoires dans les Essais de Montaigne : usage des traductions en français des auteurs grecs
- Authors
- 이선희
- Issue Date
- 2009
- Publisher
- 프랑스문화예술학회
- Keywords
- 몽테뉴; 에세; 차용; 일화; 번역; Montaigne; Essais; emprunt; histoires; traduction
- Citation
- 프랑스문화예술연구, v.27, pp.337 - 368
- Indexed
- KCI
- Journal Title
- 프랑스문화예술연구
- Volume
- 27
- Start Page
- 337
- End Page
- 368
- URI
- https://scholar.korea.ac.kr/handle/2021.sw.korea/121707
- DOI
- 10.21651/cfaf.2009.27..337
- ISSN
- 1229-5574
- Abstract
- Dans les Essais, Montaigne rapporte plus de 1500 histoires
empruntées aux auteurs anciens et contemporains. Ainsi, la place que
ces histoires occupent dans les Essais est considérable, tant
quantitativement que qualitativement. L'étude sur l'emprunt des
histoires chez Montaigne porte sur trois points. Le premier répond à
la question de savoir quels types d’histoires Montaigne rapporte.
Malgré la richesse et la diversité qu'il nous propose, nous pouvons
les regrouper en cinq catégories : les histoires singulières qui lui sont
propres, les vies des grands hommes, les apophtegmes, les histoires
des peuples et leurs coutumes, enfin, les histoires d’animaux. Le
deuxième point est consacré essentiellement à l’examen des sources
des histoires. Cette étape semble nécessaire pour arriver au dernier
point qui insiste beaucoup sur la manière dont Montaigne s’approprie
les récits d’autrui dans son texte.
Compte tenu du fait que, la plupart du temps, Montaigne doit les
histoires à ses lectures, il est indispensable de vérifier les ouvrages
qu’il a consultés depuis ceux des auteurs de l’Antiquité jusqu’à ceux
de ses contemporains. L’enquête sur les sources se concentre surtout
sur les livres que Montaigne a pu lire. Dans ce travail, nous
examinons l'emprunt aux auteurs grecs anciens car celui-ci implique
une tâche supplémentaire qui consiste à aller examiner les traductions
respectives soit en latin soit en français.
Pour dresser la liste des exemplaires des traductions que Montaigne
a pu consulter, il est nécessaire de s'interroger sur la possession des
ouvrages concernés ou au moins de l'envisager. Cependant la
disparition de certains exemplaires de sa bibliothèque rend la tâche
difficile. Dans ce cas, il faut voir dans ses écrits les remarques ou les
appréciations faites sur certains ouvrages ou auteurs. En ce qui
concerne les traductions en français auxquelles cette étude se limite,
nous devons beaucoup aux remarques que Montaigne a faites à
propos du travail de Jacques Amyot, traducteur de Plutarque et de
Diodore de Sicile. Une fois dressée la liste des exemplaires, nous
comparons le texte de Montaigne et celui des auteurs anciens traduits
en français. L'examen des textes montre plusieurs types d'adaptation
des histoires rapportées dans les Essais : emprunt fidèle, emprunt
partiel avec réduction ou amplification et emprunt indirect. Il nous
apporte des précisions sur la plus ou moins grande fidélité de
Montaigne. Nous pouvons voir en effet que tous les cas de figure se
présentent, de la reprise littérale qui nous donne parfois le moyen
de choisir parmi plusieurs possibilités au détournement notoire, en
passant par les divers degrés d’adaptation possible.
L’affirmation de la richesse et de la variété des opinions
personnelles est l’un des traits qui démarquent les Essais à la
Renaissance. Rapporter des histoires n’est pas qu’un simple appel à
quelque autorité ou la démonstration d’un savoir mais le moyen de
donner une image de l’extrême diversité de la vie qui provoque, en
miroir, les infinies interprétations dont est capable l’être humain.
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