타인의 시를 짓기 – 시인 이브 본느프와에 있어서 시창작으로서의 번역Ecrire le poème de l'Autre - la traduction comme écriture chez Yves Bonnefoy
- Other Titles
- Ecrire le poème de l'Autre - la traduction comme écriture chez Yves Bonnefoy
- Authors
- Simon Kim
- Issue Date
- 2018
- Publisher
- 한국프랑스어문교육학회
- Keywords
- Bonnefoy; traduction; dialogue; écriture; parole; 본느프와; 번역; 대화; 창작; 말
- Citation
- 프랑스어문교육, no.62, pp.155 - 174
- Indexed
- KCI
- Journal Title
- 프랑스어문교육
- Number
- 62
- Start Page
- 155
- End Page
- 174
- URI
- https://scholar.korea.ac.kr/handle/2021.sw.korea/132107
- ISSN
- 1226-3400
- Abstract
- Yves Bonnefoy occupe une place centrale dans le paysage de la poésie française contemporaine. Et pourtant il refusait de se donner le titre de poète, affirmant que c'est un titre que l'on ne peut donner qu'à un autre, à quelqu'un qu'on aime et qu'on admire. La question qui se pose alors est de savoir comment aborder Bonnefoy et son oeuvre. Or on trouve dans sa bibliographie une importante partie consacrée à la traduction. En effet, en plus d'avoir traduit Shakespeare, Yeats et d'autres, il a écrit un nombre conséquent d'articles sur la traduction. C'est donc par l'angle de la traduction que nous nous proposons d'aborder le projet poétique d'Yves Bonnefoy.
La première chose que l'on remarque, c'est qu'il ne traduisit que des poètes. Même lorsqu'il traduit les pièces de Shakespeare, Bonnefoy envisage le texte de Shakespeare comme de la poésie. Pour lui, on devrait jouer les pièces de Shakespeare dans le noir. L'autre chose que l'on observe en regardant attentivement les traductions de Bonnefoy, c'est certaines étrangetés dans le choix de certains vocables. Sans jamais détourner le sens du poème original, Bonnefoy traduit par exemple “jelly” par “cendres”. Ces différences de vocables, Bonnefoy les reconnaît et les assume. Et comme Yvonne Legrand le remarque, quand il traduit, Bonnefoy ne traduit pas “mot à mot” mais de “poétique à poétique”.
Un dialogue s'installe entre le poète traduit et le poète traducteur, dont le texte s'enrichit. Cette façon d'envisager la traduction déborde la traduction dans son sens classique et se retrouve dans les essais critiques que Bonnefoy consacra à certains poètes, écrivains ou artistes. Dès lors tous ses textes sur autrui portent la marque de sa propre poétique. Le dialogue est constant, comme le montre l'exemple du tableau d'Elsheimer, “Cérès et Stellio”. Bonnefoy dialogue avec lui dans ses textes critiques et dans plusieurs de ses poèmes. A travers ce dialogue, se précise une image, un pan entier de l'univers poétique de Bonnefoy. C'est dans ce sens également qu'il faut comprendre les cinq retraductions d'Hamlet. C'est la continuation d'un dialogue avec le poème d'un autre, mais au travers duquel Bonnefoy nourrit sa propre poésie.
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Collections - College of Liberal Arts > Department of French Language and Literature > 1. Journal Articles
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