보들레르와 산문시의 비평적 관건– 발화에 관한 물음을 중심으로Baudelaire et l’enjeu critique du poème en prose – A partir de la question de l’énonciation
- Other Titles
- Baudelaire et l’enjeu critique du poème en prose – A partir de la question de l’énonciation
- Authors
- 조재룡
- Issue Date
- 2015
- Publisher
- 한국비교문학회
- Keywords
- 보들레르; 산문시; 파리의 우울; 운문과 산문; 이야기; 발화; 리듬; 언표; 벤브니스트; 메쇼닉; Baudelaire; Poème en prose; Spleen de Paris; Vers et prose; récit; énonciation; énoncé; Benveniste; Meschonnic
- Citation
- 비교문학, no.65, pp.465 - 484
- Indexed
- KCI
- Journal Title
- 비교문학
- Number
- 65
- Start Page
- 465
- End Page
- 484
- URI
- https://scholar.korea.ac.kr/handle/2021.sw.korea/132877
- ISSN
- 1225-0910
- Abstract
- Le vers et la prose ne sont pas antinomiques dans la pensée de Baudelaire. C’est Baudelaire qui a posé la problématique du poème en prose comme lieu d’abolition des oppositions à la lignée d’A. Rabbe et d’A. Bertrand. Les poèmes en prose de Baudelaire sont souvent comparés à la nouvelle, au récit, au fragment, à la maxime, etc., au point qu’il existe dans le poème en prose la trace narrative et tous les éléments structurants propres à l’univers du récit. A la différence des études généralisées, nous tentons d’examiner ces textes d’un point de vue rythmique et énonciatif qui dépasse la dimension de l’énoncé ou celle de la grammaire. La proposition d’H. Meschonnic nous permet d’aborder des textes tels que Une mort héroïque, Le Mauvais Vitrier et Assommons les Pauvres !, par l’angle rythmique qui ne se limite pas à la catégorie grammaticale, mais qui déclenche la subjectivation du discours par la réalisation de l’accentuation. Après les avoir analysés, nous pouvons conclure que l’allégorie du refus du vers dans Le Mauvais vitrier ne se montre qu’à la dimension de l’énonciation et que dans Assommons les pauvres ! la partie politique de Baudelaire après 1848 est remise en cause par l’organisation prosodique et rythmique. L’économie de la parole prend la figure d’une série d’accentuations prosodiques et rythmiques dans l’énonciation qui confère au texte une marque de subjectivité en dehors de tout plan d’énoncé. À chaque moment de la lecture, cette efficacité de la parole, réalisée par une organisation rythmique et prosodique soutenant une autre logique que celle du récit, oriente notre lecture vers une dimension de l’énonciation. Mis en œuvre par l’organisation de ses signifiants propres au discours, le rythme n’est pas un phénomène local caractérisé par les figures du discours comme la métaphore ou la métonymie, ni par la cadence, la périodicité et la régularité numérique qui ne relèvent que de l’expressivité esthétique. Porteur du sens, le rythme est indissociable de la signification des discours. Le rythme qui est le mode de signifier qui pose, à chaque instant, la question de la valeur du texte, est la marque de la subjectivité du discours, à savoir la marque de l’énonciation inventée par Benveniste. Quand Baudelaire a essayé “une prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s’adapter aux mouvements lyriques de l’âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience”, dans sa pensée, il y a une critique nécessaire qui doit inventer une nouvelle forme poétique capable d’annuler le dualisme entre le vers et la prose.
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Collections - College of Liberal Arts > Department of French Language and Literature > 1. Journal Articles
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