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‘허공’에 대한 사랑시인의 해석L’interprétation du vide par Ronsard amoureux

Other Titles
L’interprétation du vide par Ronsard amoureux
Authors
손주경
Issue Date
2014
Publisher
한국프랑스학회
Keywords
롱사르(Ronsard); 사랑(amour); 허공(vide); 플라톤(Platon); 아리스토텔레스(Aristote); 루크레티우스(Lucrèce); 휴식(repos); 역동성(dynamisme); 시적 자아(le moi poétique)
Citation
한국프랑스학논집, v.85, pp.93 - 126
Indexed
KCI
Journal Title
한국프랑스학논집
Volume
85
Start Page
93
End Page
126
URI
https://scholar.korea.ac.kr/handle/2021.sw.korea/100891
DOI
10.22833/ref.2014.85..93
ISSN
1229-568X
Abstract
Alors que le nom de Platon figure en 21 occasions dans l’ensemble de l’oeuvre de Ronsard, le poète des Amours ne le rappelle qu’une seule fois dans la pièce « Pardonne moy, Platon, si je ne cuide » (sonnet LXXXI, éd. 1584). Au lieu de faire l’éloge du maître qui lui prête un des cadres à ses idées amoureuses, le poète l’invite à constater l’apparition d’un nouveau poète-philosophe qui refuse l’existence du vide. Si ce poète a même horreur du vide, c’est qu’il empêche toute activité nécessaire à la rencontre avec sa Dame. Sans admettre l'existence du vide, il se plaît au contraire à l’emploi d’images rappelant le mouvement et l'expansion, qui fonctionnent comme des éléments qui comblent le vide, ou qui le transforment en un espace capable d’accueillir ses « pleurs », symbole de la vitalité de ses vers. Par l’emploi d’expressions dynamiques et mouvementé ou d’images d’envol et de descente, le poète tente aussi de renverser l'ordre établi qui le sépare de sa Dame. Ainsi, cette dernière, qui pourtant l’a fait tomber dans des douleurs éternelles, ne figure pas comme un vainqueur, et le poète lui-même ne demeure pas en vaincu éternel de l’amour, dans ce cosmos nouvellement créé par l’absence du vide. Devenu invité ou interlocuteur, Platon constate non seulement l’instauration d’un lien personnel entre lui et Ronsard, mais aussi la fécondité d’un façonnement dans le vide profond du sentiment amoureux du poète. Si celui-ci se réfère à Platon, c’est pour dire la disparition du vide extérieur sous celle du vide intérieur. Et le poète amoureux et plaintif, en gardant ses distances avec les débats philosophiques de son temps sur le vide, réinterprète d’une manière poétique la notion de vide, plus adaptée à manifester la plénitude en puissance qu’est la production poétique. L’imaginaire du vide s’apparente donc chez Ronsard à une poésie du mouvement. Dans cette pièce le poète, en empruntant à Platon des idées d’amour sublime et idéal, remplit le vide mis entre lui et sa Dame de sa voix en plein mouvement. Cette poétique du mouvement qui construit le fondement de sa poésie sert à présenter un poète humaniste qui reconnaît l’impuissance de l’homme face à la divinité, et en même temps la possibilité de surpasser cette condition par l’activité dynamique et créatrice. Et le Platon convoqué par le poète, est conduit, malgré lui, à assister à une scène où le poète attribue une nouvelle notion au vide philosophique pour le transformer en un espace comblé du dynamisme de la voix poétique.
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College of Liberal Arts > Department of French Language and Literature > 1. Journal Articles

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SOHN, Joo Kyoung
문과대학 (불어불문학과)
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