모리스 세브의 『델리』에 나타난 ‘극복하지 못할 고통’의 시학La poétique du mal insurmontable dans la Délie de Maurice Scève
- Other Titles
- La poétique du mal insurmontable dans la Délie de Maurice Scève
- Authors
- 손주경
- Issue Date
- 2018
- Publisher
- 한국불어불문학회
- Keywords
- 모리스 세브; 델리; 고통; 앙블렘; 사랑; 욕망; 현존; 부재; 글쓰기; Maurice Scève; Délie; mal; emblème; amour; désir; présence; absence; écriture
- Citation
- 불어불문학연구, no.116, pp.121 - 151
- Journal Title
- 불어불문학연구
- Number
- 116
- Start Page
- 121
- End Page
- 151
- URI
- https://scholar.korea.ac.kr/handle/2021.sw.korea/131852
- DOI
- 10.18824/ELLF.116.05
- Abstract
- Cette étude a pour objet d'analyser la manière poétique de chanter le mal d'amour insurmontable dans la Délie, objet de plus haulte vertu de Maurice Scève. Composé des 449 dizains ornés de 50 emblèmes, le recueil est longtemps jugé “à peu près illisible”, puisqu'il crée une temporalité suivie là où l'homme ne peut se saisir que dans la discontinuité. Scève y met en relief l'aspect sentimental et psychologique, comme il témoigne de la disparition de l'idéal platonicien au profit d'une gloire plus individualiste. Mais cette gloire deviendra bientôt un autre nom de la misère amoureuse par l'écriture érudite qui amalgame le ‘je’ au ‘tu’. Plus le corps et le désir physique du poète participent à un désir plus élevé, plus ils égarent l'amant dans les tortures de l'inassouvissement. Pourtant comme le dit la devise “Souffrir non souffrir” qui joue sur l'ambivalence d'une souffrance, le lien entre les amants est si fort que même la mort ne peut le rompre. L'absence de l'amante signifie chez Scève sa présence à l'intérieur du désir du poète. Bien qu'il tente de s'échapper aux yeux cruels de sa Dame, il n'aura aucune chance de s'en sauver. Délie est le lieu de la coïncidence des contraires. Elle est l'incarnation d'une figure qui renforce une autre figure à laquelle elle s'oppose. C'est pour cette raison que le poète a dû dire que “En sa beauté gît ma mort et ma vie”. Et cet antagonisme entre mort et vie finit par se résoudre dans l'objet poétique qui est certes “objet de plus haulte vertu”. La question du salut et des fins derniers est évacuée du chant poétique scévien. Tout en recourant à des mots ambigus et herméneutiques, le poète lie et délie les limites des choses pour les fondre dans l'espace poétique où se manifeste le désir d'un amour d'une autre nature, épuré, obsessif et totalitaire dans les dizains de décasyllabe qui constituent une inclusion mutuelle des deux forces apparemment contradictoires.
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Collections - College of Liberal Arts > Department of French Language and Literature > 1. Journal Articles
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