필로멜레 신화와 시의 기능 - 롱사르, 테오필 드 비오, 라 퐁텐의 경우 -Le mythe de Philomèle et la fonction de la poésie chez Ronsard, Théophile de Viau et La Fontaine
- Other Titles
- Le mythe de Philomèle et la fonction de la poésie chez Ronsard, Théophile de Viau et La Fontaine
- Authors
- 손주경
- Issue Date
- 2012
- Publisher
- 한국불어불문학회
- Keywords
- Philomèle; Ronsard; Théophile de Viau; La Fontaine; fonction de la poésie; ambiguïté; déguisement; 필로멜레(Philomèle); 롱사르(Ronsard); 테오필 드 비오(Théophile de Viau); 라퐁텐(La Fontaine); 시의 기능(fonction de la poésie); 모호함(ambiguïté); 은폐(déguisement)
- Citation
- 불어불문학연구, no.92, pp.207 - 234
- Journal Title
- 불어불문학연구
- Number
- 92
- Start Page
- 207
- End Page
- 234
- URI
- https://scholar.korea.ac.kr/handle/2021.sw.korea/134093
- Abstract
- Le mythe de Philomèle, figure par excellence de la voix et du chant poétiques romantiques, a été souvent employé par les poètes de la Renaissance et du XVIIe siècle comme Ronsard, Théophile de Viau et La Fontaine qui ont bien voulu tous attribuer la nouveauté à la poésie française. Pour eux, le rôle du mythe est un cas très particulier d’un problème, puisque le sens du texte ambigü et déguisé que suscitent le destin et la voix de Philomèle sert à manifester la fonction de la poésie.
Le sonnet CLX des Amours de Ronsard semble se constituer en structure équilibrée que promit le contraste entre le plaisir printanier et la solitude du poète abandonné par son amour. La présence de Philomèle dans la strophe 2 détruit pourtant cet équilibre entre strophes pour mettre en question la fonction de la nature dans laquelle s’abrite le poète malheureux. Ce dernier ne s’empêche pas de « conter » sa tristesse sans recevoir des consolations de sa roche secrète qu’il a choisie pour charmer sa solitude.
Théophile de Viau reprend le thème de solitude pour sa propre poésie où la nature ne témoigne plus du rôle de l’adoucissement de son malheur comme le cas chez Ronsard. Dans ce lieu de la retraite loin de la ville résonne encore le chant du personnage mythique qui se souvient de son amour malheureux. Théophile présente de manière allusive et par l’introduction du mythe de Philomèle que la mélancolie du poète peut se guérir non par la modération de la vie, mais par la mémoire de sa douleur.
La Fontaine lui aussi soutient la fonction ambigue de la nature, bien qu’il met en équilibre la structure apparemment bien opposée entre ville, lieu de la violence et forêt, espace de la consolation. On découvre le désaccord, mais dissimulé dans le dialogue entre Progné et Philomèle qui n’ont jamais l’intention de se respecter et de reconnaître chacune la volonté de son partenaire. En outre, la nature dans lequel se cache Philomèle, figure tragique du victime de la violence, lui permet de rappeler que cette espace solitaire était un lieu dominé par la douleur dans le passé. L’apparence équilibrée de la structure de la fable est ainsi détruite par la présence de Philomèle dont la fonction de la forêt reste ambivalente.
L’ambiguïté ou l’ambivalence, mais déguisée des poèmes nous permet de dévoiler la fonction de la poésie qui se sert du déséquilibre, phénomène de l’instabilité du monde où vivent les poètes. Ces derniers soutiennent que la propre nature de la poésie est de cacher et à la fois de dissimuler le sens, comme se cache Philomèle dans la nature, puisque la poésie est un fruit de l’activité de se souvenir du passé tragique comme en témoigne le chant de cette figure.
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Collections - College of Liberal Arts > Department of French Language and Literature > 1. Journal Articles
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