모디아노의 소설 세계에 나타난 공간의 시학

Abstract

Le point de départ de notre travail était le questionnement suivant : pourquoi les romans de Modiano, qui comptent vingt-sept œuvres depuis son premier roman La Place de l’Étoile (1968) jusqu’à Souvenirs dormants (2017), nous donnent-ils cette impression mystérieuse d’avoir déjà lu le livre que nous ouvrons même pour la première fois ? Pour répondre à cette question, nous avons analysé ses textes et essayé d'y extraire des éléments qui constituent leurs similitudes, en focalisant principalement sur la représentation des lieux. Notre discussion comprend les trois étapes. D’abord, pour trouver les composants de base qui donnent une couleur unique au monde “modianesque”, nous avons étudié la structure narrative en mettant l'accent sur les personnages et les événements dans ses œuvres. Puis, nous avons divisé l'espace dans lequel les héros de Modiano sont actifs en trois parties, tout en tentant de donner une signification appropriée à chacun : (1) Paris comme lieu de souffrance et d'errance, (2) la banlieue et la périphérie de Paris comme espace d'anxiété et d'envie, (3) le Sud et l’étranger comme espace d'indépendance et de libération. Enfin, nous avons examiné la façon dont Modiano décrivait l'espace. Sous le nom du “phénomène de la surimpression”, il a empilé des différents moments de sa vie dans le même espace ou l'atmosphère. Les romans de Modiano sont des romans qui se concentrent sur l'espace. Ses récits sont jalonnés de noms de rue, de lieux, de stations de métros, de cafés et d'hôtels, faisant de la Capitale un terrain d’enquête romanesque. En y mélangeant son autobiographie la plus fidèle avec ses souvenirs imaginatifs, Patrick Modiano fait revenir le lecteur sur sa propre vérité.