아프리카 현실을 바라보는 두 가지 시선 비교- Raymond Depardon과 Samba Félix Ndiaye의 작품을 바탕으로

Abstract

La plupart des images filmiques de l’Afrique ne sont pas captées et produites par les habitants de ce continent mais par les Occidentaux. Depuis la naissance du cinéma, l’Afrique est introduite dans le monde par ces images faites par le regard de l’autre. L’image filmique de l’Afrique est peinte par le regard colonialiste, qui est loin de l’image de l’Afrique peinte par elle-même. Dans les années 50, Jean Rouch a essayé de filmer l’Afrique avec le concept de ‘cinéma-vérité’ pour montrer ce continent avec un regard le plus neutre possible, en supprimant la distance entre le sujet et l’objet du film. Pourtant, il est évident que cette tentative pour supprimer le regard colonialiste a dû avoir sa limite, puisque ce concept même s’enracine dans la lignée de la pensée occidentale. Cette étude a choisi deux films avec l’objectif de comparer deux regards distincts vis-à-vis de l’Afrique. Le premier est <L’Afrique : comment ça va avec la douleur?> (1996) filmé par Raymond Depardon, qui a photographié et filmé, pendant plus de 30 ans, les images de l’Afrique et du tiers-monde. Le deuxième, c’est <Lettre à Senghor>(1998), réalisé par Samba Félix Ndiaye, originaire du Sénégal, qui n’a filmé tout au long de sa vie que des documentaires sur l’Afrique. Chacun des deux cinéastes filme le continent africain avec son propre style. Le choix de style et de technique représente non seulement le sens de l’esthétique de chaque cinéaste mais aussi son regard sur l’Afrique. L’analyse des deux films, l’un qui est l’image de l’Afrique vue par un regard extérieur du continent et l’autre l’image vue par un regard intérieur, nous montrera dans quels points leurs regards se croisent, s’opposent autour du sujet de l’Afrique. A travers les deux styles différents, nous pouvons aussi constater les positions qu’occupent ces deux regards dans le discours du post-colonialisme.